Satellites
 

Rédaction
17 juin 2005

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a octroyé hier les deux premières licences de radio par satellite du pays aux sociétés Sirius Canada et Canadian Satellite Radio (CSR). La première de ces entreprises réunit Radio-Canada, Standard Radio et la géante américaine Satellite Radio. L'autre est un consortium qui comprend l'ancien propriétaire des Raptors de Toronto, John Bitove, de même que XM Satellite Radio de Washington. Les deux titulaires se proposent d'offrir entre 60 et 100 chaînes musicales sans annonces pour un tarif allant de 15 à 20 $ par mois. Leur service, qui sera retransmis par des satellites américains, couvrira toute l'Amérique du Nord. Le CRTC a par ailleurs donné un permis à Astral et CHUM qui souhaitent offrir un service numérique par abonnement distribué au moyens de tours émettrices. Leur objectif est de migrer vers le satellite à partir de 2010. Dans sa décision publiée en fin d'après-midi, l'organisme de réglementation a par ailleurs fixé aux radio satellites des balises visant à garantir la diffusion de contenu canadien ainsi qu'à favoriser les artistes et la relève musicale. Les services de radio par satellite devront offrir au moins un canal canadien pour chaque tranche de dix canaux offerts et ce canal devra diffuser au moins 85 pour cent de contenu canadien. Les commissaires ont aussi jugé bon d'assurer une part de contenu en français et de réserver la moitié du temps consacré à la musique à des artistes du pays. Les titulaires de licence devront de plus verser 5 pour cent de leurs recettes annuelles à des projets de promotion des talents canadiens. Cette contribution sera attribuée à part égale aux francophones et aux anglophones. CHUM et Astral devront pour leur part offrir dix canaux en langue française sur 50. Les nouvelles stations devront respecter les règles en vigueur pour la radio traditionnelle, c'est-à-dire qu'elles devront diffuser 35 pour cent de contenu canadien dans le cas de la musique populaire et 65 pour cent de pièces en français sur les canaux de langue française.

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