
Les groupes européens Leonardo, Thales et Airbus intensifient leurs efforts pour regrouper leurs activités satellites au sein d'une coentreprise estimée à 10 milliards d'euros.
Selon des sources proches du dossier, un premier accord pourrait être signé dans les prochaines semaines.
Baptisé « Projet Bromo », ce partenariat vise à créer une société de fabrication de satellites capable de rivaliser avec les géants chinois et américains, notamment Starlink, le réseau satellitaire développé par Elon Musk. L'Europe est en effet complètement absente de ce secteur.
Mais ça commence assez mal. Les négociations, ralenties durant l'été en raison de désaccords sur la gouvernance et la valorisation, ont récemment repris. Un protocole d'accord pourrait être conclu d'ici fin septembre, bien que le calendrier reste incertain.
Trois sources indiquent que les signaux politiques sont pour l'instant favorables, mais que les modalités de gouvernance et de répartition des parts doivent encore être validées par les États concernés. L'accord devrait inclure des mécanismes de protection des intérêts nationaux sensibles.
La répartition du capital de la future entité pourrait être équitable entre les trois partenaires, bien que les discussions soient toujours en cours. La valorisation de 10 milliards d'euros repose sur le chiffre d'affaires combiné des unités satellites des trois groupes, estimé entre 6 et 6,5 milliards d'euros, et sur les multiples de valorisation observés dans le secteur, allant de 1,5 à 3 fois le chiffre d'affaires.
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