TF1
 

Rédaction
10 décembre 2005

La société de production Glem, filiale de TF1, a décidé de faire appel d'une décision des Prud'hommes considérant que trois anciens candidats de l'émission de télé-réalité "L'île de la tentation 2" ont en réalité occupé un travail, a-t-on appris auprès de TF1. "Nous estimons devoir faire appel eu égard à la décision du tribunal des Prud'hommes", a déclaré un porte-parole de TF1 à l'AFP. Les anciens candidats "étaient défrayés d'un montant tout à fait correct pour avoir vécu quinze jours dans un lieu paradisiaque, il ne faut quand même pas l'oublier", a ajouté ce porte-parole. Les Prud'hommes ont requalifié fin novembre en "contrat de travail" les contrats de participants de trois anciens de l'émission. Selon Me Jérémie Assous, un de leurs avocats cité par Libération vendredi, "la législation et la jurisprudence ont défini trois critères pour qualifier un contrat de travail". "Il faut qu'il y ait un lien de subordination, c'est-à-dire que la personne reçoive des ordres, une activité et une rémunération". Il souligne que "les participants étaient à l'entière disposition du producteur et ne pouvaient quitter les lieux du tournage ni téléphoner à leur famille, et la production leur donnait des ordres". "Ce n'est pas parce qu'ils avaient l'air de prendre du plaisir ou de ne rien faire que ce n'est pas une activité", a-t-il ajouté. Quand à la rémunération, les trois personnes ont reçu de l'argent, 1.525 euros, selon le quotidien. Selon Me Charles Morel, un autre avocat cité par le quotidien, cette affaire "peut s'appliquer à tous les contrats qui ont été signés depuis les débuts de la télé-réalité en 2001". "Nous allons attendre de voir la décision de la Cour d'appel de Paris, avant de parler de jurisprudence", a-t-on rétorqué à TF1. A la question de savoir quel était le coût pour la société de production de la décision des Prud'hommes, en termes de cotisations sociales, etc... le porte-parole de la chaîne a répondu : "Nous n'avons toujours pas le jugement". De son côté, Me Jérémie Assous a estimé que la décision des Prud'hommes marque "la fin de la télé-réalité", indique Libération. "Si les gens sont payés, je ne sais pas comment on peut prétendre que c'est leur vraie vie".

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