Politique
 

Rédaction
19 avril 2007

Les Sociétés des journalistes (SDJ) de plusieurs radios et télévisions ont écrit au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour protester contre les règles qui leur sont imposées en matière d'égalité du temps de parole des candidats, lors de la campagne présidentielle. Dans une lettre adressée au CSA, les SDJ de RTL, Europe 1, Radio France, France 2 et France 3 font part de leurs "très vives interrogations, pour ne pas dire (leur) consternation, devant les règles imposées par le CSA aux médias audiovisuels depuis le 20 mars". Ces règles "nous empêchent d'effectuer un travail journalistique de choix, de hiérarchisation de l'information et de mise en perspective", ajoutent les signataires. "Nous ne nions pas la nécessité de prévoir des règles d'accès aux médias pour permettre à toutes les candidatures validées par le Conseil constitutionnel d'être entendues des citoyens. Mais cela relève du casse-tête lorsqu'ils sont douze sur la ligne de départ", soulignent-ils. "Comment justifier que le candidat d'un mouvement ayant reçu moins de 150.000 voix à la dernière présidentielle obtienne strictement le même temps d'antenne que les candidats de partis pouvant espérer en rassembler plusieurs millions", déclarent-ils. Les SDJ souhaitent donc réfléchir, avec le CSA, "à de nouvelles règles qui pourraient s'appliquer lors des prochaines échéances". Du 20 mars au 9 avril, la presse audiovisuelle était tenue d'appliquer l'égalité du temps de parole, qui comprend toutes les interventions sonores des douze candidats et de tous leurs soutiens, soit directement à l'antenne, soit dans un reportage. Depuis lundi 9 avril, radios et télés doivent respecter l'égalité du temps de parole mais aussi du temps d'antenne, soit "l'ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat et à ses soutiens", selon la recommandation du CSA.

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