TF1
 

Rédaction
10 décembre 2008 à 01h00
Le PDG de TF1 Nonce Paolini a confirmé mercredi qu'il avait bien porté plainte pour diffamation contre le journaliste Patrick Poivre d'Arvor, qui a quitté l'entreprise l'été dernier après avoir présenté le journal de 20H00 pendant 21 ans. "Patrick Poivre d'Arvor a fait des déclarations qui attentaient à mon honneur", a déclaré Nonce Paolini sur RTL. Il a précisé qu'il n'y avait pas, "pour l'instant", d'autre plainte en diffamation. Selon Nonce Paolini, Patrick Poivre d'Arvor s'est livré à une "tournée des plages", allant "de radio en radio, de plateau en plateau" pour critiquer son ancien employeur. Il a rappelé qu'il lui avait proposé, au moment de son départ, "un poste très important auprès de Jean-Claude Dassier (ndlr, directeur de l'information du groupe TF1) pour (les) aider à faire la réforme qui est en cours, pour piloter les reportages et les opérations spéciales".
Selon Nonce Paolini, PPDA a préféré partir. Mais, a ajouté le PDG de TF1, "je voudrais qu'il respecte Laurence Ferrari (l'actuelle présentatrice du journal) et l'entreprise qu'il a servie pendant 21 ans". "Je crois qu'il ne l'a pas fait. Tout le monde peut le constater à la lecture de ces déclarations", a-t-il insisté. Nonce Paolini n'a pas voulu confirmer l'indemnité de départ - le montant de 3,8 millions d'euros a été évoqué - versée à Patrick Poivre d'Arvor. Enfin, il a assuré qu'il n'était pas inquiet pour le journal de Laurence Ferrari, "dont l'audience tourne autour de huit millions de téléspectateurs tous les soirs".
Le PDG de TF1 Nonce Paolini a confirmé que TF1 avait bien rédigé fin 2007 un "livre blanc" dont l'une des propositions étaient de supprimer la publicité sur les chaînes du service public, proposition reprise le 8 janvier par le président Nicolas Sarkozy."On a remis à quelques personnalités politiques un Livre Blanc de 66 pages dans lequel il y avait trois-quarts de page consacrés à cette idée", a convenu Nonce Paolini.
Selon lui, ce document formulait, "sous forme d'hypothèse", l'idée d'un financement public pour la télévision publique et d'un financement privé pour
la télévision privée. Il estime cependant que ce "livre blanc", n'a "rien à voir avec la décision du président de la République".Par ailleurs, il est impossible, selon lui, de "prévoir une augmentation du chiffre d'affaires de TF1", donc de ses recettes publicitaires, car "le marché publicitaire est sinistré". Interrogé sur son action auprès du parlement, où se discute le projet de loi sur l'audiovisuel public, il a jugé "normal" de défendre les intérêts de son entreprise, relevant que le président de France Télévisions avait fait beaucoup mieux en obtenant de l'Etat 450 millions d'euros pour 2009. Si la taxe de 3% sur les recettes publicitaires des chaînes privées était maintenue, c'est, selon lui, "50 millions d'euros" qui seraient distraits des recettes de TF1.Il a souligné que TF1 aurait souhaité une taxe de 0,5% et que son lobby n'avait donc pas été "aussi efficace" qu'on le dit.
Nonce Paolini a indiqué par ailleurs que TF1 serait "pragmatique" quant à l'heure où débuteraient ses programmes du soir, France Télévisions ayant
décidé d'avancer les siens à 20H35, après le journal, pour tenir compte de la suppression de la publicité après 20H00. Le PDG de TF1 a souligné que sachaîne savait "démarrer les programmes à 20H45". Selon lui, le "bio-rythme des Français" les amène à souhaiter de l'information à 20H00 et un début des programmes à 21H00.
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