Politique
 

Rédaction
11 juillet 2002

La commission Kriegel sur la violence et la pornographie à la télévision, forte de 38 experts, a été solennellement installée, hier soir, par le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon. Conduite par la philosophe Blandine Kriegel, la commission devra déterminer "la part que la télévision, en charge de tous les maux du monde, prendrait dans ce phénomène de violence", a déclaré le ministre. Elle devra également préciser si "la situation appellerait de la part de l'Etat des aménagements dans la réglementation voire la législation", a-t-il poursuivi devant un parterre de présidents de chaînes. Jean-Jacques Aillagon a rendu à plusieurs reprises hommages à l'action du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) dont l'une des missions est précisément de veiller à la protection du jeune public face à la violence à la télévision. Expliquant que le président du CSA, Dominique Baudis, lui avait fait part de ses "regrets" de ne pouvoir assister à cette installation, le ministre a "tenu à être tout à fait clair" sur sa "conscience des responsabilités qui reviennent au CSA". L'instance de régulation de l'audiovisuel était représentée par l'un de ses neuf membres, Hélène Fatou. Soulignant que "la représentation de la violence à la télévision rejoint la mission du CSA", elle a rendu hommage à l'initiative du ministre qui a "privilégié une voie pertinente" et engagé une "réflexion plus qu'indispensable". Blandine Kriegel a souligné pour sa part que l'image était devenue "un vecteur privilégié de la représentation de la violence". Autour d'elle siégeaient pour la première fois les membres de la commission, composée de journalistes, éditeurs, producteurs, universitaires, pédiatres, avocats, magistrats...

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.