Arianespace
 

Elon Musk : « Arianespace vise trop bas »

Frédéric SCHMITT
23 mars 2021 à 23h55  
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Suite au lancement de l'initiative de l'Agence Spatiale Européen (ESA) visant à définir les futures solutions de transport européennes, trois sociétés se partagent un budget de 500 000 euros pour mener des études en vue de recommander, d'ici l'été 2021, des pistes à suivre pour l'avenir du transport spatial en Europe.

Toutefois, de l'aveux même des ministres des finances français et italien, les solutions européennes existantes ne sont plus compétitives depuis que SpaceX, avec ses lanceurs Falcon 9 réutilisables, a révolutionné le secteur du lancement spatial, et avec lui les coûts liés à la mise sur orbite de satellites. En réalité, ce ne sont pas seulement les lanceurs européens qui ne sont plus compétitifs, mais bien tous les lanceurs non-réutilisables.

D'ailleurs, et c'est tout un symbole, Thomas Pesquet, astronaute de l'ESA, retournera dans la Station Spatiale Internationale (ISS) grâce à un lanceur Falcon 9 de SpaceX.

Elon Musk a réagit à l'inquiétude des ministres européens face au retard de l'Europe et notamment d'Arianespace et ses lanceurs Ariane 6 et Vega-C. Il a lancé sur Twitter : « Ils visent trop bas. Seules les fusées entièrement et rapidement réutilisables seront compétitives. Tout le reste ressemblera à un biplan en tissu à l'ère des jets. »

Ce n'est pas vraiment l'Europe qui est en retard mais Elon Musk qui est très en avance, et cela n'est pas seulement valable pour l'industrie spatiale mais également tous les secteurs sur lesquels il se penche. Automobile, énergies renouvelables, fourniture d'accès Internet, transport, paiement en ligne... Son secret ? Il n'est pas motivé par l'argent mais par son envie de faire progresser l'humanité. Récemment critiqué sur sa fortune par Bernie Sander, sénateur américain très à gauche, Elon Musk a rétorqué qu'il accumulait des ressources pour ses projets.

Dès le début de SpaceX, le rêve d'Elon Musk est d'envoyer des hommes sur Mars. Les lanceurs Falcon sont les premières étapes de ses projets visant à aboutir à la mise au point d'un vaisseau spatial capable de transporter des centaines d'humains pour coloniser la Lune, Mars... et au delà. Starlink, le service d'accès Internet par satellite de SpaceX, sera un moyen de financer ces projets.

Musk ne court pas après les titres et la fortune, il court après ses rêves et vise haut... pendant que la bureaucratie européenne cherche des idées pour continuer d'exister.

2 commentaires

Z
Zorrin - Il y a 3 ans
Ce n'est pas vraiment l?Europe qui est en retard...
Vous rigolez ?
Les GROS du spatial comme Arianespace et Boeing se sont gavés sur le dos des états trop longtemps.
ils l'ont regardé de haut et maintenant ils pleurent...
L
Lokin - Il y a 3 ans
Tellement vrai Zorrin!!
Et c'est pas fini, 500 000 euros pour une étude... ca dérange personne ?
!
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