Vivendi
 

Rédaction
9 octobre 2003

Vivendi Universal (VU) et General Electric (GE) ont signé l'accord de fusion entre les activités américaines de divertissement du groupe français regroupées dans VUE et la filiale de communication du conglomérat américain NBC, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun. La nouvelle société, baptisée NBC Universal, sera détenue à 80% par Général Electric et à 20% par les actionnaires de Vivendi Universal Entertainment. A partir de 2006, Vivendi Universal aura la possibilité de vendre sa participation dans le nouvel ensemble, sur la base de sa valeur de marché. La valeur de NBC Universal, qui sera dirigée par Bob Wright, vice-président de GE et PDG de NBC, est estimé à 43 milliards de dollars. Universal Music, première maison de disques du monde, propriété de VU, et VU Games ne font pas partie de l'accord. Aux termes de celui-ci, les actionnaires de VUE recevront en liquide 3,8 milliards de dollars et Vivendi Universal, en tant qu'actionnaire à 86% de VUE, recevra 3,3 milliards de dollars, également en cash. GE envisage d'émettre des actions afin de financer cette partie de la transaction. Par ailleurs, NBC Universal prendra en charge une dette d'environ 1,7 milliard de dollars de VUE. Sur une base pro forma, la nouvelle société devrait réaliser un chiffre d'affaires de plus de 13 milliards de dollars en 2003, à partir d'un groupe diversifié composé d'actifs complémentaires: cinéma, télévision cablée, parcs d'attraction. Elle prévoit de dégager un excédent d'exploitation (EBITDA) de 3 milliards de dollars, ainsi que la plus forte marge opérationnelle de toutes les majors de la télévision et des médias aux Etats-Unis, selon le communiqué. La fusion des deux sociétés devrait enfin dégager entre 400 et 500 millions de dollars de synergies. Jean-René Fourtou, PDG de VU, a estimé que l'accord était "très bon" pour les actionnaires de Vivendi Universal, "tant sur le plan de la création de valeur que de la réduction de notre dette". "Cette opération permettra de réduire de façon significative la dette de Vivendi Universal. A fin 2004, notre dette devrait être inférieure à 5 milliards d'euros", a-t-il rappelé. Après cette opération, qui tourne défintivement la page américaine ouverte par l'ancien PDG, Jean-Marie Messier, Vivendi Universal veut se concentrer sur son nouveau coeur de métier : les télécommunications, avec Cegetel, qui reproupe la téléphonie fixe sous cette marque et la téléphonie mobilie sous la marque SFR, et la télévision, avec Canal+ recentrée sur la France, qui doit recapitalisé à hauteur de 3 milliards d'euros.

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