INA
 

Rédaction
19 janvier 2001

Le président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Francis Beck, s'est "étonné " de la publication dans la presse d'extraits du rapport annuel de la Cour des comptes mettant en cause la gestion de l'institut. Devenu directeur général de l'INA en 1998, à l'issue de la période couverte par le rapport (1991-1998), avant d'en prendre la présidence l'année suivante, Francis Beck a décidé de répliquer en rendant publique sa réponse à la Cour. Cet épisode intervient à quelques jours de son départ de l'INA, après sa nomination mercredi au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Dans sa réponse à la Cour, en date du 14 novembre, le président de l'INA relevait que portant sur la période 1991-1998, le rapport n'avait pu "prendre en compte les efforts énergiques de restructuration et de redressement engagés depuis 1999". De la même façon, n'avaient pas été considérés par la Cour, soulignait-il, "les perspectives ouvertes en 2000 par l'intervention du législateur (avec la loi sur l'audiovisuel) ainsi que les améliorations substantielles dans le pilotage stratégique et la gestion opérationnelle de l'entreprise". La période contrôlée par la Cour, concèdait cependant Francis Beck, "illustre le retour difficile de l'INA à une réalité de financement inhérente à ses missions qui avait été temporairement occultée à la fin des années 80". "Confronté, depuis la mise en oeuvre du dépôt légal, à une remise en cause des conditions de financement des activités d'archivage, l'INA s'est efforcé de rénover ses conditions de travail bouleversées par la généralisation des technologies numériques", plaidait-il encore. Ce contexte, qui avait "perturbé" l'expoitation de l'institut, assurait-il en préambule à une contre-argumentation détaillée, n'a toutefois pas "créé de déséquilibre majeur dans sa situation financière". Le rapport de la Cour, qui sera le 24 janvier, appelle notamment à "une restructuration des activités et à la maîtrise des coûts" de l'INA, pour enrayer la baisse de son chiffre d'affaires, et plus généralement, la dégradation de sa situation financière. Il relève néanmoins que la signature entre l'Etat et l'INA en avril 2000, d'un "contrat d'objectifs et de moyens" pour la période 2000-2003 lui ouvre de nouvelles perspectives, sur lesquelles la Cour "se réserve de porter un jugement" à l'avenir.

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