Piratage
 

Rédaction
27 mai 2007

Un Britannique accusé d'avoir piraté les ordinateurs de la Nasa et du Pentagone a été autorisé à contester devant la plus haute juridiction britannique son extradition vers les Etats-Unis. Gary McKinnon, 41 ans, poursuivi dans plusieurs Etats américains, a été qualifié de "plus grand pirate informatique de tous les temps" par le procureur de l'Etat américain de Virginie. La Haute cour de Londres a autorisé vendredi le Britannique à contester son extradition devant la chambre des Lords, la plus haute juridiction britannique. M. McKinnon avait vu un premier appel contre son extradition rejeté en avril. Il est accusé d'avoir, depuis sa chambre dans le nord de Londres, piraté et endommagé dans certains cas une centaine d'ordinateurs de l'armée américaine, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa entre février 2001 et mars 2002. Il avait été démasqué par la police britannique. Son attaque informatique contre une base navale, peu après les attentats du 11 septembre 2001, aurait notamment rendu impossible l'utilisation de systèmes militaires d'importance vitale. Les dégâts ont été estimés au total à 700.000 dollars (580.000 euros) par les autorités américaines qui ont jugé que sa conduite avait été "intentionnelle et calculée en vue d'influencer et d'affecter le gouvernement américain par l'intimidation et la contrainte". En juillet dernier, le ministère britannique de l'Intérieur avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis, décidée par un juge deux mois plus tôt. A l'époque, McKinnon avait affirmé regretter ses actes, et précisé qu'il n'avait pas eu d'intention criminelle. Il avait également ajouté qu'il se sentait "abandonné" par son gouvernement. S'il est reconnu coupable, McKinnon encourt une peine de prison de 45 ans ou plus.

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