TNT
 

Rédaction
8 novembre 2001

Anne Sinclair a annoncé le lancement d'une association "d'information" et de "lobbying" en faveur de la télévision numérique terrestre (TNT) pour contrer les "sceptiques" emmenés par son ancien employeur, TF1, mais aussi M6 ou Canal+. Présidée par Jérôme Seydoux (Pathé), l'Association pour la télévision numérique (ATN) réunit les présidents des groupes AB, Bolloré, France Télévision, Lagardère Média, Netgem (un fabricant de décodeurs dont Anne Sinclair est Conseillère du président) et NRJ Group. "Dans le débat sur la télévision numérique terrestre, on entendait surtout la voix des sceptiques et pas celle de ses partisans", a souligné la journaliste, déléguée générale de l'ATN, qui entend s'ouvrir à d'autres éditeurs de chaînes, distributeurs, industriels ou publicitaires. L'association, qui compte réunir un colloque début 2002, veut être une "formation de lobbying" pour "soutenir" le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et le ministère de la Communication, principaux maitres-d'oeuvre de la TNT, a indiqué à l'AFP Anne Sinclair. Elle voit dans ce projet "une formidable opportunité pour les téléspectateurs et les nouveaux entrants", autrement dit les groupes privés autres que TF1, M6 ou Canal+ qui entendent en profiter pour conquérir une diffusion nationale. Complémentaire du câble et du satellite, la TNT doit permettre de recevoir à moindre coût et sans grandes complications techniques jusqu'à 33 chaînes fin 2002. L'ATN effectuera aussi "un travail d'information auprès du grand public", a précisé l'ancienne journaliste vedette de TF1. Interrogée sur les propos du Pdg de TF1, Patrick Le Lay, qui fustigeait encore mardi une "approche marxiste" de la TNT en France, Anne Sinclair a estimé qu'ils "ne méritent pas de réponse" et se "suffisent à eux-mêmes". De son côté, Jérôme Seydoux a reconnu que la TNT représentait "un pari économique difficile" avec une "traversée du désert" de deux ou trois ans pendant laquelle il faudra "tenir le coup", dans une interview au Monde daté de jeudi. Mais il assure que les études menées par son groupe mènent à la même conclusion: "il y a de la place pour de nouvelles chaînes gratuites".

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