TNT
 

Rédaction
21 mars 2008 à 01h00
Le ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, et le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Michel Boyon, ont lancé officiellement hier sept nouvelles chaînes gratuites diffusées en numérique sur la région Ile-de-France. Vers 12H00 locales, Christine Albanel et Michel Boyon ont procédé ensemble à un décompte au terme duquel les images de chacune de ces sept chaînes (CAP 24, IDF 1, NRJ Paris, Demain IDF, BDM TV, Cinaps TV et Télé Bocal) sont apparus sur sept écrans dans une salle du CSA, à Paris. Ces chaînes deviennent ainsi théoriquement disponibles pour les Franciliens équipés pour recevoir la TNT via l'emetteur de la Tour Eiffel, dans une zone qui correspond en gros à la région Ile-de-France. Trois de ces nouvelles chaînes, Cap 24, IDF 1 et NRJ Paris, sont des chaînes commerciales contrôlées par des opérateurs privés déjà bien présents dans l'univers des médias. Les quatre autres sont des chaînes associatives qui se partagent un même canal et n'émettent donc qu'une partie de la journée. Ainsi, Demain IDF, chaîne de l'emploi et principal occupant de ce canal, proposera 67 heures de programmes par semaine. BDM TV, qui se présente comme la télévision des banlieues, n'émettra que quatre heures par jour et Cinaps TV, spécialisée dans les programmes scientifiques et culturels, prévoit 29 heures par semaine. Selon Michel Boyon, "notre pays a un retard considérable" en matière de télévision locale. "Il y a encore six ou huit mois, notre pays comptait, indépendamment de quelques dizaines de chaînes locales diffusées sur le câble dans l'est de la France, moins de 25 télévisions locales diffusées en hertzien terrestre en mode analogique. Il y en a plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines dans les pays voisins de la France", a-t-il souligné. Le CSA, qui avait recu une trentaine de candidatures pour les quatre canaux mis en jeu, a retenu trois critères pour son choix: le "pluralisme", la "proximité", avec 20% de programmes d'intérêt local exigés pour les chaînes retenues, et la "diversité".

Depuis le mois d'octobre 2007, le CSA lance chaque mois cinq appels à candidature, qui permettront à la France de disposer fin 2008 d'une cinquantaine de télévisions locales, départementales, d'agglomération ou même rurales. Ainsi, fin 2011, lors de l'arrêt de l'analogique, "une centaine de télévisions locales seront diffusées par voie hertzienne", selon Michel Boyon. De son côté, Christine Albanel a souligné l'"économie fragile" des chaînes associatives. Michel Boyon a lancé à cette occasion un appel aux annonceurs pour qu'ils prennent conscience que la télévision locale "peut leur offrir des potentialités", afin d'éviter le sous-financement. Il a aussi souhaité que les pouvoirs publics réfléchissent à la manière dont les collectivités publiques peuvent "aider les télévisions associatives".
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