Satellites
 

Rédaction
23 avril 2008

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a inauguré le premier "Toulouse space show", nouveau rendez-vous international consacré aux applications spatiales et à la navigation par satellite. Ce colloque accueillera pendant quatre jours plus d'un millier d'experts d'une trentaine de pays, qui évoqueront notamment les nombreuses applications du système Galileo. Ce projet technologique phare de l'Europe promet une précision de localisation au mètre près, contre parfois une dizaine de mètres pour l'actuel GPS (Global Positioning System), son rival américain. "La conquête spatiale nous a fait entrer dans un autre monde peuplé de satellites et stations orbitales, dont sont nées mille et une innovations: le téléphone, la télévision et l'internet, n'importe où dans le monde, le GPS bien sûr, mais aussi les prévisions météo ou encore les soins de distance", a rappelé la ministre. "L'espace apparaît de plus en plus comme un instrument unique d'observation et de compréhension de la terre, mais aussi de réduction des inégalités" pour les hommes, a estimé Yannnick D'Escata, président du CNES (Centre national d'Etudes spatiales) qui a cité parmi les innombrables applications la prévision des tsunamis. Pour la ministre, "de nouveaux services qui uniraient télécommunications, géopositionement et observation de la terre" ont leur place dans "une fondation qui pourrait jouer un vrai rôle d'incubateur". "Afin de concrétiser et de renforcer les ambitions de la politique spatiale européenne", alors que la France va prendre la présidence de l'Union européenne, elle a indiqué qu'elle avait invité les partenaires européens à se retrouver les 21 et 22 juillet prochain au centre spatial de Guyane à Kourou, "dont la France a décidé de consacrer le rôle de port spatial européen". L'inauguration du colloque a été l'occasion de la signature d'un "plan spatial régional" de la région Midi-Pyrénes, qui définit les axes de stratégies communes aux acteurs du secteur présents dans la région. Les nombreux partenaires signataires --collectivités, laboratoires, organismes de recherche et entreprises-- s'engagent notamment à "conforter la place de la région en matière de développement de systèmes orbitaux", et à "développer les utilisations du spatial et faire en sorte que la région soit un fournisseur significatif de services et outils (équipements logiciels), necessaires à l'utilisation des segments spatiaux". La filière spatiale seule emploie de 9 à 12.000 personnes en Midi-Pyrénées, avec notamment le CNES (1.800 emplois), Thalès Alenia space (2.200 emplois) et EADS Astium (2.000 emplois). Ces emplois représentent la moitié des effectifs nationaux et le quart des effectifs européens du secteur.

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