Vivendi
 

Rédaction
16 mai 2002

Le groupe de médias de Rupert Murdoch, News Corp, a rejeté la décision de Vivendi Universal de ne pas fusionner le bouquet satellitaire italien Telepiu (détenu par Canal +) avec son concurrent Stream (contrôlé par News Corp) et annoncé qu'il allait "faire valoir ses droits". L'abondon de ce projet "est contraire aux termes de l'accord original de fusion", a déclaré la compagnie dans un communiqué à New York. "News Corp a l'intention de faire valoir tous ses droits en vertu de l'accord de fusion", a-t-elle ajouté. Les contraintes financières actuelles de Vivendi ne constituent pas des "raisons valables" permettant de justifier l'abandon du projet, a poursuivi le groupe du magnat australo-américain des médias Rupert Murdoch. Le groupe français Vivendi Universal et sa filiale Canal+ Group ont annoncé mercredi soir qu'ils renonçaient à la fusion en raison des conditions posées par l'autorité de la concurrence italienne, qui "ne permettent pas d'assurer la viabilité à moyen et long terme de l'entreprise fusionnée". "Par conséquent, Vivendi Universal et Canal+ renoncent à l'acquisition de Stream et ont entamé des discussions avec News Corporation afin de tirer les conséquences de cette nouvelle situation", a annoncé Vivendi. La décision de Vivendi était attendue après que l'autorité anti-trust italienne a autorisé lundi "sous conditions" Telepiu à acheter le bouquet concurrent Stream Le Pdg de Vivendi, Jean-Marie Messier, avait ouvertement déclaré, ces dernières semaines, que son groupe n'irait pas au delà des concessions déjà faites à l'anti-trust italien. Ce dernier a assorti lundi son feu vert de nouvelles conditions, notamment sur les droits sportifs. Vivendi, déjà encombré par les énormes déficits de Telepiu --un des points noirs financiers du groupe Canal + -- espère ainsi rassurer les marchés en renonçant à reprendre une plate-forme aux pertes financières abyssales. Selon un accord annoncé le 13 février, Vivendi Universal qui contrôle Canal+, devait racheter 100% de Stream auprès du groupe de Rupert Murdoch, News Corp. A l'origine Stream était détenu à parité par News Corp. et Telecom Italia. Un accord préalable prévoyait que les 50% de Telecom Italia dans Stream soient transférés à News Corp. pour la somme de 42 millions de dollars. Stream et Telepiù ne cessent d'accumuler les pertes, en raison de droits élevés pour la retransmission des matchs de football et d'un taux important de piratage qui fait qu'une bonne partie des téléspectateurs ne paie pas d'abonnement.

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