Le partage de codes aux plateformes de streaming est courant dans les pays nordiques

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les téléspectateurs du nord de l'Europe sont partageurs.

Ainsi, selon la dernière analyse de Mediavision sur le marché nordique de la télévision et du streaming, pas moins de trois millions d'abonnements SVOD dans les pays nordiques sont actuellement accessibles via l'abonnement d'un autre foyer, c'est-à-dire donnant accès au service sans le payer.

En examinant tous les abonnements aux 15 plus grands services de SVOD, près de 20 % sont partagés avec un ménage non payant. Netflix a la part la plus élevée d'abonnements « empruntés », avec près d'un million de foyers nordiques déclarant y avoir accès sans payer.

Mediavision a également demandé aux ménages qui empruntent actuellement des abonnements, comment ils agiraient si le partage n'était plus possible. Un peu plus de la moitié des abonnements empruntés ne seraient pas remplacés par un abonnement payant, c'est-à-dire que le ménage renoncerait plutôt au service. Mais il est également clair que beaucoup de ceux qui empruntent des abonnements se paient également eux-mêmes - mais pour d'autres services. Peut-être que les services dits hybrides, c'est-à-dire les abonnements moins chers et en partie financés par la publicité, seraient une alternative pour eux.

« C'est un défi pour les acteurs de la SVOD que tant d'abonnements soient partagés », commente Marie Nilsson, PDG de Mediavision. « Mais peut-être que des services moins chers, en partie financés par la publicité, peuvent devenir une solution et un moyen de réduire le partage. Il y a de nombreuses indications que 2023 sera l'année de la mise en place d'options d'abonnement plus larges.

Pour la croissance, il est important d'avoir plus d'abonnements payants », explique Marie Nilsson.