Agence spatiale européenne
 

Le programme Space Rider de l'ESA réussit une nouvelle phase de tests en Sardaigne

Frédéric SCHMITT
16 juillet 2025 à 23h50

L'Agence spatiale européenne (ESA) a récemment mené une campagne de vol libre pour son véhicule de rentrée réutilisable, Space Rider, sur le polygone d'essai et d'entraînement militaire PISQ de Salto di Quirra, en Sardaigne.

Cette opération a eu lieu en juin 2025 et représente une avancée significative pour le programme.

Cette phase de tests visait à démontrer le système autonome de Guidage, Navigation et Contrôle (GNC) du véhicule durant sa descente et son atterrissage. Contrairement aux essais de l'année précédente, où un modèle réduit avait été télécommandé manuellement, le but était de valider la capacité du véhicule à naviguer de manière autonome jusqu'à l'atterrissage.

Le modèle d'essai, largué à une altitude de 2500 mètres, a réussi à atteindre sa zone d'atterrissage sans assistance extérieure et s'est posé 12 minutes plus tard. La descente contrôle a été effectuée à une vitesse verticale de 4 m/s, suivie d'un atterrissage à 2 m/s grâce à un système de parachute (parafoil). Le véhicule a démontré sa capacité à gérer différentes conditions de vent.

Les résultats des tests ont été jugés satisfaisants, le véhicule ayant atterri avec précision et sans incidents. Cette validation du système GNC était essentielle pour les futurs vols. L'équipe se prépare maintenant pour la prochaine phase d'essai, prévue pour la fin de 2025, qui impliquera un vol en conditions réelles avec un modèle intégrant tous les éléments du véhicule final.

Le projet Space Rider, qui mesure environ deux camionnettes, est conçu pour devenir un laboratoire volant sans équipage, capable de rester en orbite jusqu'à 60 jours. Il se compose d'un module orbital et d'un module de rentrée pour ramener les expériences sur Terre.

La prochaine campagne d'essai se déroulera sur un nouveau site d'atterrissage aménagé, en collaboration avec le ministère italien de la Défense, afin d'évaluer le véhicule dans des conditions optimales.

Les activités de test ont bénéficié du soutien des forces armées italiennes, qui ont assuré la logistique et les opérations nécessaires au bon déroulement des essais.