
La justice américaine a tranché : Amazon n'a pas augmenté le prix de l'abonnement Prime en introduisant des publicités sur Prime Video.
C'est la conclusion rendue par la juge fédérale Barbara Rothstein, qui a rejeté une action collective intentée par des abonnés estimant avoir été lésés.
Les plaignants soutenaient que le fait de devoir payer 2,99 $ supplémentaires par mois pour conserver un accès sans publicité constituait une augmentation de prix en cours d'abonnement, en violation de l'article 6e des Conditions générales relatives aux vidéos. Celui-ci stipule que toute hausse tarifaire ne peut s'appliquer qu'au moment du renouvellement.
Mais la Cour a estimé que cette modification relevait d'un changement des avantages, et non d'une hausse tarifaire. Selon la juge Rothstein, « le sens courant de l'expression ‘augmentation des frais d'abonnement' désigne une hausse du montant payé, et non une réduction de la valeur des services proposés ». Le prix de base de l'abonnement Prime étant resté inchangé, Amazon n'a donc pas enfreint ses engagements contractuels.
La décision repose sur plusieurs points :
- Les abonnés n'ont jamais acheté un accès garanti à Prime Video sans publicité, mais un accès à Prime Video, susceptible d'être modifié à la discrétion d'Amazon.
- Les modifications d'avantages sont autorisées dans les contrats, contrairement aux hausses de prix, qui sont encadrées.
- Les abonnés qui n'ont pas souscrit à l'option sans publicité n'ont subi aucun changement tarifaire.
- Amazon aurait pu introduire les publicités sans proposer d'option payante, ce qui n'aurait pas violé les termes du contrat.
En somme, la Cour considère que proposer une alternative payante pour conserver un avantage n'est pas une infraction, mais une liberté contractuelle.
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