Piratage
 

Rédaction
4 décembre 2005 à 01h00

La Grande-Bretagne et les Etats-Unis se sont plaintes à la Libye d'avoir bloqué en toute illégalité des canaux de diffusion radio, télévision et autres médias sur deux satellites internationaux, rapporte le quotidien londonien The Guardian . La diffusion numérique des chaînes de télévision CNN International, BBC World, des chaînes sportives américaines, 23 stations de radio, ainsi que des canaux militaires et diplomatiques américains et ceux de la police fédérale américaine FBI, ont été affectés par ces coupures, indique le journal. Le ministère des Affaires étrangères à Londres a confirmé que des responsables de l'ambassade britannique à Tripoli avaient discuté de cette question avec le gouvernement libyen et que les télécommunications britanniques envisageaient de porter plainte devant l'Union internationale des Télécoms, selon le Guardian. Le blocage aurait commencé le 19 septembre après qu'une petite station commerciale anglo-arabe eut commencé à diffuser des émissions sur les droits de l'Homme et la liberté de parole à partir de Londres en direction de la Libye. Le transpondeur de cette radio, baptisée initialement Sout Libya, a été bloqué pendant 50 minutes, 10 minutes après le début de l'émission. L'interférence a cessé lorsque la station a arrêté d'émettre. Selon le Guardian, Sout Libya s'est rebaptisée Sowt Alamel et a décidé, à titre de précaution, de reprendre ses diffusions via les Etats-Unis puis en utilisant le satellite Telstar 12, ce qui rendait impossible de bloquer sa diffusion de partout ailleurs qu'en Amérique. Sa production n'a pas été affectée, mais d'autres stations transmettant via ce satellite l'ont été, selon la même source. Une société associée à la radio a reçu un e-mail anonyme indiquant que les problèmes sur le satellite avaient été causés par la chaîne Alamel, selon le Guardian. "Cette chaîne diffuse de la propagande terroriste, destinée à répandre des idées terroristes dans l'esprit des auditeurs", dénonçait l'e-mail, selon le quotidien. Sowt Alamel aurait accepté de suspendre ses diffusions.

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