Frédéric Mitterrand a repris à son compte, dimanche au Midem, l'essentiel des propositions de la mission Zelnik sur la musique, dont la création d'une carte jeune et l'instauration d'une gestion collective des droits sur internet à laquelle les producteurs sont opposés. L'industrie musicale, réunie à Cannes pour le 44e Marché international de la musique et de l'édition musicale (Midem), attendait avec impatience les premiers arbitrages du ministre de la Culture sur le rapport Zelnik sur l'amélioration de l'offre légale sur internet et la rémunération des créateurs, remis début janvier. Proposition phare du rapport déjà soutenue par le président de la République, une carte destinée à aider les jeunes à acheter de la musique en ligne sera mise en place "avant l'été" et si possible avant la fête de la musique, le 21 juin. Si les contours de cette carte musique sont encore flous, le ministre s'est prononcé à titre personnel pour une offre qui permettrait au jeune d'acheter pour 50 euros de musique, en ayant à sa charge 25 euros. Le ministre a également repris à son compte la proposition de la mission Zelnik la plus controversée au sein de l'industrie musicale : la mise en place d'un gestion collective des droits voisins (perçus par les artistes-interprètes et les producteurs) sur internet. "Pour permettre l'enrichissement de l'offre de musique sur internet, il ne faut pas craindre la solution éventuelle du régime de gestion collectif", a déclaré le ministre, indiquant entendre les "interrogations légitimes" et les "réticences". "Je veux promouvoir avant tout le dialogue et la concertation, mais en même temps, je souhaite obtenir le résultat préconisé par le rapport Zelnik", a-t-il martelé. Le pdg de l'INA Emmanuel Hoog serait chargé de mener la concertation sur le sujet dans un délai d'un an.
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