TF1
 

Rédaction
15 mai 2002

Le présentateur vedette du journal télévisé de 20 heures de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, répond dans une tribune dans Le Monde daté de jeudi aux déclarations du député PS Julien Dray qui a accusé la Une d'avoir fait le lit de Jean-Marie Le Pen par son traitement de l'insécurité. "Quand j'étais petit, Monsieur le député, et qu'un ami râlait parce qu'il avait perdu, on disait qu'il était mauvais joueur", écrit PPDA. "Aujourd'hui, pour expliquer le 21 avril (1er tour de l'élection présidentielle qui a vu la qualification surprise du candidat du Front national et l'élimination de la course à l'Elysée du candidat socialiste Lionel Jospin, ndlr), on a convoqué en place de Grève les abstentionnistes, les sondeurs, les petits candidats accusés d'avoir eu le mauvais goût de se présenter, les communicants, les vacances scolaires, les émissions satiriques, et maintenant les médias", poursuit-il. "Un homme pourtant a eu la dignité de ne s'en prendre à personne: Lionel Jospin. D'autres n'ont pas eu cette retenue". "Qu'on vienne aujourd'hui soupçonner de fascisme 200 journalistes avec lesquels je m'honore de travailler me révulse au plus haut point". Dressant la liste d'autres médias objets de critiques, M. Poivre d'Arvor estime que tous ses confrères ont "bien travaillé. Ils ont rendu compte d'une réalité. Ils ont relevé qu'il y a cinq ans chacun s'indignait d'avoir un chômeur dans son entourage et qu'aujourd'hui on se lamente de connaître un proche victime de vandalisme ou de violences", estime-t-il, ajoutant "qu'ils ont aussi montré les milliers d'initiatives de bénévoles, d'associations qui luttent efficacement pour la prévention de la violence". Dans une interview accordée mercredi à Radio Shalom, Julien Dray avait estimé que TF1 portait "une part particulière de responsabilité" dans la montée du Front national parce qu'elle avait accordé une trop large place au phénomène de l'insécurité.

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