Agence spatiale européenne
 

ESA : les défis pour 2016

Carlos PIRES
14 décembre 2015 à 23h59

L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a donné un aperçu des défis à relever en 2016 dans les domaines spatiaux.

L'année commencera avec le lancement en janvier de la première charge utile (EDRS-A) du Système européen de satellites de relais de données, qui fait l'objet d'un partenariat public-privé conclu entre l'ESA et Airbus Defence & Space. EDRS, qui relaiera les données de satellites non géostationnaires, augmentera considérablement la vitesse de transmission des données et permettra de fournir des services en temps quasi réel à l'échelle mondiale.

Le satellite Sentinelle 3A, qui sera également lancé en janvier, effectuera des relevés topographiques de la surface des océans et mesurera la température de surface ainsi que la couleur des océans et des terres émergées, contribuant ainsi à améliorer les systèmes de prévision océanographique ainsi que le suivi de l'environnement et du climat.

Pour ce qui est des télécommunications à partir de satellites géostationnaires, l'ESA attend également avec impatience le démarrage d'un autre partenariat public-privé au dernier trimestre 2016 : SmallGEO, une plateforme géostationnaire modulaire générique qui offre à l'industrie européenne l'occasion de jouer un rôle notable sur le marché commercial des télécommunications. La première utilisation de SmallGEO concernera le satellite AG1 (Advanced Generation 1) d'Hispasat, partenariat public-privé entre l'ESA et l'opérateur espagnol qui fournira des services multimédias plus rapides à l'Espagne, au Portugal, aux Îles Canaries et au continent américain.

La première mission 2016 ExoMars partira en mars prochain et arrivera à destination en octobre. Elle comprend l'orbiteur pour la détection de gaz à l'état de traces (TGO), qui tentera de déterminer l'origine biologique ou géologique d'importants gaz à l'état de traces présents sur Mars, ainsi que le module de démonstration d'entrée, de descente et d'atterrissage (EDM) qui testera des technologies d'atterrissage clés nécessaires pour réaliser la mission de 2018 et d'autres missions futures sur Mars.

Sentinelle 5P, qui sera lancé en mai ou en juin, mesurera des éléments utiles pour la chimie de l'atmosphère avec une résolution spatio-temporelle élevée. Il permettra également d'augmenter la fréquence des observations sans nébulosité qui sont nécessaires à l'étude de la variabilité de la troposphère. Il devrait en particulier fournir des mesures de l'ozone, du dioxyde d'azote, du dioxyde de soufre, du méthane, du monoxyde de carbone et des aérosols.

L'année 2016 sera également marquée par le lancement du deuxième de chacun des deux binômes de satellites Copernicus. Lorsque Sentinelle 1B (en avril) et Sentinelle 2B (à la fin de l'année) seront en orbite, l'Europe disposera d'une couverture optimale et pourra recevoir des données transmises par le radar de conception avancée de Sentinelle 1B ainsi que par la caméra multispectrale haute résolution de Sentinelle 2B.

Quatre prochains satellites Galileo seront lancés en octobre, pour la première fois par une Ariane 5, ce qui portera à 16 le nombre total de satellites en orbite et permettra le démarrage des premiers services.

Dans le cadre de Copernicus, programme d'observation de la Terre résultant d'une initiative conjointe de l'ESA et de la Commission européenne, plusieurs satellites seront lancés au cours de l'année.

L'année se conclura avec le Conseil de l'ESA au niveau ministériel en décembre. Organisé cette fois-ci à Lucerne (Suisse), ce Conseil donnera une nouvelle impulsion aux programmes en cours de l'Agence et permettra d'adopter de nouveaux programmes.

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