Novaspace, une société spécialisée dans le conseil spatial et l'intelligence de marché, a récemment publié la 13e édition de son rapport intitulé "Prospects for Maritime Satellite Communications".
Ce rapport analyse les tendances et développements clés influençant le marché des communications maritimes par satellite, qui connaît une croissance rapide.
Selon l'étude, le nombre de navires utilisant des services de communications par satellite devrait atteindre 125 000 d'ici 2034. Ce changement s'accompagnera d'une diminution de la dépendance à la capacité géostationnaire (GEO), les navires passant leur bande passante principale de GEO à la connectivité par satellites non géostationnaires (NGSO). Cette transition vers la bande passante NGSO devrait générer une croissance exponentielle, passant de 286 Gbps en 2024 à 2 Tbps au cours de la décennie.
Vishal Patil, responsable de projet chez Novaspace, a souligné que ce changement majeur était déjà perceptible en 2024 avec le lancement du service de Starlink. Selon lui, Starlink a influencé le marché des communications maritimes par satellite de plusieurs manières et continuera probablement à bénéficier de son statut de premier entrant dans un avenir proche.
Le rapport prévoit que la part de marché de la capacité NGSO passera de 85 % en 2024 à environ 98 % d'ici 2034. En outre, la part de revenus des services basés sur le NGSO devrait atteindre 93 % d'ici la fin de la décennie. Bien que la stratégie de Starlink redéfinisse la dynamique concurrentielle du marché et remette en question la position des acteurs établis en GEO, cette dernière technologie ne disparaîtra pas complètement. Les grands opérateurs de navires montrent une certaine réticence à s'appuyer uniquement sur les NGSOs pour leurs besoins en connectivité, choisissant souvent d'associer des solutions GEO existantes avec des options de connectivité NGSO.
À l'avenir, avec la croissance du marché adressable, les revenus des services devraient atteindre 3,3 milliards de dollars d'ici 2034, soutenus par des augmentations de certains ARPU (revenu moyen par utilisateur). Au cours de l'année écoulée, les opérateurs de navires ont rationalisé leurs budgets précédemment augmentés en négociant des contrats de services adaptés à des situations spécifiques. Néanmoins, Novaspace s'attend à une stabilisation de la situation alors que les coûts d'exploitation des solutions satcom diminuent et que de nouvelles normes de marché se solidifient. Face à la montée des opportunités sur le marché des communications maritimes par satellite, les acteurs doivent réajuster leur stratégie pour répondre à la demande et sécuriser leur compétitivité.
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