Agence spatiale européenne
 

ESA : alerte sur la fusion des géants spatiaux

Carlos PIRES
29 septembre 2025 à 23h46  
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Un haut responsable de l'Agence spatiale européenne (ESA) a estimé que des fusions pourraient être nécessaires pour donner aux industriels européens la taille critique leur permettant de rivaliser avec les États-Unis et la Chine, tout en avertissant qu'une concentration excessive risquerait de réduire le choix pour les clients.

Les trois principaux groupes capables de fournir des systèmes spatiaux complets en Europe - Airbus, Leonardo et Thales - sont actuellement en discussions pour regrouper leurs activités satellites.

« N'en avoir qu'un seul à l'avenir n'est pas très utile », a déclaré Rolf Densing, directeur des opérations de l'ESA. « D'un autre côté, ils ont besoin d'une masse critique d'entreprises, ce que je comprends parfaitement. »

Le projet de coentreprise, évalué à 10 milliards d'euros, vise à renforcer la compétitivité européenne face à des acteurs comme Starlink, la constellation de satellites d'Elon Musk. Un accord préliminaire pourrait intervenir d'ici la fin de l'année.

L'ESA, principal client de satellites en Europe, aura un rôle déterminant dans l'évaluation de cette fusion. La Commission européenne, qui dispose du pouvoir de bloquer les opérations jugées anticoncurrentielles, devrait tenir compte de la position de l'agence ainsi que de celle d'autres clients institutionnels.

Mais la vraie question est de savoir pourquoi les géants de l'industrie spatiale européenne, soutenus par l'Union Européenne et l'argent public, sont incapables de faire ce qu'une petite entreprise américaine telle que Starlink arrive à faire ?