Politique
 

Rédaction
14 décembre 2004

Le sénateur Louis Duvernois (UMP, Français établis hors de France) a jugé que, dans son état actuel, le projet de Chaîne internationale d'information (CII) n'était "pas bien pensé" et qu'"il est encore temps d'en modifier les modalités". "Le montage actuel ne correspond pas aux objectifs que nous devons poursuivre en la matière", a estimé le sénateur qui présentait à la presse un rapport d'information sur l'action culturelle extérieure de la France. Dans son rapport, M. Duvernois critique "le choix d'associer (au sein de la CII) les deux principaux opérateurs audiovisuels", aux dépens de "l'ensemble des opérateurs ayant une véritable expérience en matière d'information internationale et de suivi de l'actualité en continu". Souhaitant "une plus grande implication des acteurs existants de l'audiovisuel extérieur", il préconise un montage s'appuyant "sur RFI, l'AFP et Euronews en matière éditoriale". "Il ne s'agit pas de faire entrer ces organismes dans le +tour de table+ de la future chaîne", précise-t-il, mais de "favoriser la signature d'accords de collaboration entre ces prestataires de services essentiels et la CII". S'agissant du réseau de diffusion, le sénateur fait valoir que la future chaîne pourrait utilement "s'appuyer sur l'expérience de TV5 et CFI (Canal France International, ndlr), tant en matière de distribution qu'en matière de commercialisation de programmes à l'étranger". Pour éviter que la CII soit dépendante de fournisseurs d'images d'actualité essentiellement anglo-saxons, il lui paraît en outre indispensable de créer une "agence d'images" impliquant l'Agence France-Presse (AFP). "Pour l'agence d'images, l'AFP apporterait une crédibilité et une logistique non négligeables, tandis que pour l'AFP, ce nouveau projet constituerait une perspective de développement dans un secteur d'avenir", a-t-il expliqué.

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