Politique
 

Rédaction
27 septembre 2007

Le Parlement a donné, par un ultime vote de l'Assemblée, son feu vert à la ratification de l'accord conclu entre la France et l'Agence spatiale européenne (ESA), en vue de permettre le lancement de fusées russes Soyouz ST depuis le centre spatial guyanais de Kourou. Le projet de loi de ratification, déjà adopté par les sénateurs, a été approuvé conforme mercredi par les députés. Le texte a été voté à une large majorité (UMP, NC et PS). Le député PCF Jean-Paul Lecoq a toutefois annoncé qu'il ne voterait pas la ratification, regrettant notamment l'abandon du programme Ariane 4. Signé le 21 mars 2005, l'accord entre la France et l'ESA a pour objectif de préciser le régime juridique de l'Ensemble de lancement Soyouz (ELS) construit à Kourou. "Cet accord est un élément stratégique de la politique spatiale de la France et de l'Europe (...) qui disposeront en 2008 d'une gamme de lanceurs supplémentaire, permettant de répondre aux demandes d'émetteurs de satellites", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. Selon lui, ce projet devrait se traduire par la création de "250 à 350 emplois" sur le site. Pour la députée de Guyane, Christiane Taubira (SRC-PS), cet accord a pour objectif de "défendre l'indépendance française et européenne" en matière d'activités spatiales. La coopération engagée avec la Russie va offrir la possibilité d'utiliser les lanceurs spécifiques de fabrication russe sur la base de Kourou. Selon le rapport de Mme Taubira, le coût global de la construction de l'ELS s'élève à 223 millions d'euros, financé à 63% par la France (140 M EUR). Le coût moyen unitaire d'un lancement de Soyouz ST serait d'environ 40 M EUR, contre 80 M EUR avec Ariane 4. Le 4 septembre, le PDG d'Arianespace Jean-Yves Le Gall a annoncé que l'opérateur américain Globalstar Inc. avait choisi l'européen Arianespace pour placer en orbite à partir de 2009 sa deuxième constellation de 24 satellites de télécommunications, avec des fusées Soyouz depuis la Guyane.

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