Politique
 

Rédaction
18 décembre 2008

Le groupe Union centriste (UC) du Sénat va "se battre sur la redevance" lors de l'examen par la Haute Assemblée de la réforme de l'audiovisuel public, a annoncé Michel Mercier, prévoyant d'ores et déjà des vote contre ce texte au sein du groupe qu'il préside. Il faut pour la télévision publique "des ressources fiscales pérennes", pour que son PDG ne soit pas obligé de solliciter "tous les ans Bercy", a estimé le sénateur du Rhône, alors que le projet de loi doit être examiné au Sénat du 7 au 16 janvier. Dans cette optique, le groupe UC veut rendre "socialement plus équitable" la redevance, qui est "aujourd'hui une taxe aveugle", a-t-il expliqué. "On va proposer que, dans la limite globale de 1,5 fois la taxe, ceux qui ont plusieurs résidences paient plusieurs fois", a-t-il dit. Outre une augmentation de redevance, M. Mercier est disposé à "regarder ce que propose le gouvernement", a-t-il indiqué. "Une taxe sur les chaînes de télévision privées est normale" a-t-il estimé en référence à l'une des deux taxes proposées pour compenser la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Il s'est déclaré en revanche opposé à une taxe sur les ordinateurs: "on ne veut pas augmenter le coût de fonctionnement des ordinateurs". La taxe sur les fournisseurs d'accès internet sera discutée comme le reste du projet lors d'une réunion de groupe le 6 janvier. Selon M. Mercier, "il n'y aura pas d'unanimité du groupe centriste" sur ce projet de loi, et "il y aura probablement des votes contre". Depuis les dernières sénatoriales, l'UMP ne dispose plus de la majorité à elle seule au Sénat, et doit composer avec le groupe Union Centriste. A l'Assemblée, où le texte doit être voté dans l'après-midi mercredi, le patron des députés Nouveau Centre, François Sauvadet, a dit dans la matinée : "17 députés du groupe sur les 23 ne voteront pas le texte".

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