Politique
 

Rédaction
13 janvier 2009 à 01h00

La majorité sénatoriale a entériné lundi soir la composition du conseil d'aministration de France Télévision prévue par le projet de loi sur l'audiovisuel. Le projet prévoit que le président de France Télévision n'appartient plus au collège des administrateurs nommés par le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) mais sera nommé par le président de la République. Le reste de la composition du CA ne change pas par rapport à la situation actuelle (14 membres -outre le président- dont 2 parlementaires, 5 représentants de l'Etat, 5 personnalités qualifiées, 2 représentants du personnel). La gauche s'est vivement opposée à un article qualifié de "liberticide". Jack Ralite (PCF) a estimé que c'était un dispositif "en recul même par rapport à l'ancienne ORTF". "A quand faut-il que nous remontions dans le passé pour trouver une telle mainmise du pouvoir sur la télévision et la radio?" s'est-il interrogé. Catherine Tasca (PS) a dénoncé un "conformisme régressif" regrettant l'absence d'une "refonte en profondeur" de la composition des CA actuels "trop suivistes" comme "la décision de voter la suppression de la publicité en est une triste illustration". PCF, PS et Verts ont proposé en vain des amendements proposant d'augmenter les représentants du parlement, des téléspectateurs et du personnel dans la composition du CA de France Télévision mais aussi de Radio France et de l'audiovisuel extérieur. Les rapporteurs de la commission des Affaires culturelles, Michel Thiollière (UMP) et Catherine Morin-Desailly ont au contraire jugé la composition du CA proposée par le texte "équilibrée". Ils ont retiré un amendement adopté en commission qui prévoyait de faire nommer et révoquer le directeur de l'information par le Conseil d'amnistration, amendement vivement critiqué par la ministre de la Culture, Christine Albanel. Les articles 8 et 9 portant sur les conditions de nomination des présidents des sociétés nationales de programme ont été réservés, la commission des Affaires culturelles devant encore se réunir mardi matin à leur sujet.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.