Ces derniers mois, les tarifs des plateformes de streaming (comme de nombreux prix et taxes de la vie courante) n'ont cessé d'augmenter, rendant l'accès légal à du contenu un privilège pour un certain nombre d'utilisateurs.
Face à cette situation, de nombreuses personnes se tournent vers des alternatives plus économiques, mais souvent illégales, et le Fire TV Stick d'Amazon s'est imposé comme un outil populaire dans ce domaine. Avec un simple appareil et quelques astuces échangées dans des groupes WhatsApp, sur Facebook ou des canaux Telegram, des millions d'individus ont pu accéder à des contenus payants sans débourser un centime (sauf le prix du Fire Stick, bien sûr).
Sous la pression des ayants droits et des rapports pointant du doigt de grandes entreprises technologiques pour leur complicité, même passive, dans la diffusion de contenu piraté, Amazon n'a pas pu continuer à fermer les yeux. Le géant du commerce en ligne va remplacer le système d'exploitation Android de ses Fire TV par une plateforme interne, qui promettra une sécurité et une confidentialité accrues. L'objectif est de bloquer l'accès aux applications illégales et de mettre un terme à l'utilisation de l'appareil pour consulter des services IPTV illégaux.
Le Fire TV Stick, la porte d'entrée vers le piratage audiovisuel
Le succès du Fire TV Stick ne réside pas dans sa puissance ou son prix abordable, mais dans sa flexibilité. Son système d'exploitation permet à n'importe qui d'installer des applications non autorisées par Amazon - connues sous le nom d'applications tierces. Celles-ci permettent de charger des playlists de flux IPTV, de regarder gratuitement des matchs de football en direct, d'accéder à des séries de plateformes premium ou de diffuser des chaînes internationales sans contraintes régionales. Aucun savoir-faire technique n'est requis, puisque les appareils sont souvent déjà modifiés et vendus comme tels.
Le phénomène a atteint une telle ampleur que, selon des données fournies par Sky dans le rapport d'Enders Analysis, 59 % des utilisateurs admettant consommer du contenu illégal au Royaume-Uni le font avec un Amazon Fire TV Stick.
Le rapport critique Amazon et d'autres entreprises pour leur incapacité à mettre fin à cette pratique. Que ce soit à cause d'un manque de réglementation, d'une flexibilité excessive des systèmes, ou d'une surveillance insuffisante, ces sociétés ont toléré la piraterie. Toutefois, le rapport ne fait pas état de la faiblesse des systèmes de protection de contenus... qui se plaignent d'être piratés !
En réponse à ces critiques, Amazon a annoncé un changement radical : les Fire TV Stick ne fonctionneront plus avec Fire OS, une version adaptée d'Android, mais avec un système propre appelé Vega. Cette transition, dont la date n'a pas encore été fixée, représente une rupture avec le modèle actuel.
Le nouveau système interdira complètement l'installation d'applications en dehors de l'écosystème officiel et obligera les développeurs à reconstruire leurs applications si elles souhaitent être accessibles sur Vega. Ce changement vise à empêcher de charger des services piratés via des liens externes ou des clés USB.
Les plateformes de streaming ont continuellement augmenté leurs tarifs au cours des dernières années, rendant l'accès de plus en plus exclusif, générant un retour au piratage, qui avait pourtant été réduit à peau de chagrin après l'arrivée de Netflix et son tarif accessible. Comme toujours, la cupidité des uns suscite la triche et la fraude des autres.
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