La justice française a ouvert une enquête pénale visant la plateforme chinoise TikTok, soupçonnée de mettre en danger la vie de ses jeunes utilisateurs via des algorithmes susceptibles d'inciter au suicide.
La procureure de Paris, Laure Beccuau, a précisé que cette enquête fait suite à une demande d'une commission parlementaire, qui accuse TikTok de modération insuffisante, d'accessibilité trop facile pour les mineurs, et d'un algorithme « sophistiqué » pouvant enfermer les personnes vulnérables dans une boucle de contenus dangereux.
La brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police parisienne est chargée de l'enquête. Elle examinera notamment :
- l'infraction de propagande en faveur de moyens de se suicider, passible de trois ans d'emprisonnement,
- la facilitation de transactions illégales par une bande organisée, passible de dix ans de prison et 1 million d'euros d'amende.
Le rapport parlementaire à l'origine de l'enquête fait suite à une plainte déposée en 2024 par sept familles, accusant TikTok d'avoir exposé leurs enfants à des contenus incitant au suicide. Le président du comité avait déclaré le 11 septembre que TikTok « a délibérément mis en danger la santé et la vie de ses utilisateurs ».
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