Politique
 

Rédaction
20 janvier 2009 à 01h00

Où seront les politiques français, ce mardi à 18H00 (heure de Paris), quand Barack Obama écrira une page d'histoire et deviendra président des Etats-Unis ? Sur place pour Ségolène Royal, devant son poste pour Jacques Chirac et sur un plateau de télévision pour Valéry Giscard d'Estaing. Comme souvent, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle s'est distinguée de ses collègues, et a fait le voyage de Washington. Elle donnera à cette occasion une conférence de presse, dans un restaurant de la capitale américaine. Une initiative moquée par le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, un proche de Nicolas Sarkozy, qui a ironisé lundi sur "l'Obamadolâtrie" de Mme Royal et sur sa "présence anonyme" à la cérémonie d'investiture. Au siège national de l'UMP, à Paris, les jeunes militants du parti présidentiel suivront à la télévision la cérémonie d'investiture. L'agenda du président français ne sera pas modifié par l'événement. A 18H00, il recevra à l'Elysée les dirigeants des banques, en présence du Premier ministre François Fillon. A l'ordre du jour, l'aide financière de l'Etat aux banques, et la demande pressante du président aux banquiers de suspendre la "part variable" de leurs rémunérations, en contrepartie de ce soutien de l'Etat. Martine Aubry, première secrétaire du PS, regardera "comme tout le monde" la cérémonie à la télévision, selon son entourage. Le président du MoDem, François Bayrou sera, à l'heure où Obama commencera à parler, en réunion du bureau exécutif de son parti. Mais il a prévu de jeter un oeil à la prestation de serment... Il passera ensuite à une soirée-débat sur Obama, organisée par le MoDem à son siège parisien, pour y célébrer l'événement avec les adhérents du parti centriste. L'ancien président Jacques Chirac le suivra en direct à la télévision dans son bureau à Paris. Son prédécesseur Valéry Giscard D'Estaing, sera l'invité d'une "édition spéciale Obama" du Grand Journal de Canal Plus. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sera devant sa télévision à l'heure dite, avant de se rendre aux voeux de son club de réflexion "Dialogue et Initiative", où l'on ne manquera pas de commenter la prestation. "Je n'ai rien prévu de spécial", explique le leader altermondialiste José Bové. Il suivra l'investiture à la télévision, chez lui, dans le Larzac. Interdit de séjour aux Etats-Unis "grâce à l'administration Bush" qui l'avait "refoulé en 2006", il "espère que, grâce à l'élection d'Obama et la nouvelle administration, les choses vont pouvoir rentrer dans l'ordre". "Mardi, je serai au commissariat!", a dit Olivier Besancenot (LCR), convoqué à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre d'une enquête déclenchée par une plainte de La Poste. Mais la convocation est dans la matinée, et le facteur de Neuilly convient que, plus tard dans la journée, il "sera difficile de passer au travers, vu la couverture médiatique". "On ne se fait aucune illusion sur le programme politique" d'Obama, commente-t-il pour l'AFP, tout en saluant "une page d'histoire qui se tourne sur la question des discriminations et du racisme". Quant à Jean-Marie Le Pen, "il a pas mal de rendez-vous demain", selon son service de presse. "Il n'aura pas le temps de suivre la cérémonie d'investiture, dont il regardera des extraits le soir au 20H00".

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