Agence spatiale européenne
 

Rédaction
12 février 2003

Un accord de coopération et de partenariat dans le domaine de l'exploration de l'espace à des fins pacifiques, portant notamment sur les lancements de la fusée russe Soyouz depuis Kourou (Guyane), a été conclu à Paris par l'Agence spatiale européenne et la Russie, a annoncé l'ESA. Cet accord, signé par Igor Ivanov, ministre russe des Affaires étrangères, et Antonio Rodota, directeur général de l'ESA, fait suite à celui conclu en 1990 entre l'Agence et le gouvernement de l'ex-URSS. Il a pour objectif d'ouvrir "de nouvelles perspectives de coopération (entre l'ESA et l'agence aérospatiale russe Rosaviacosmos) dans des secteurs comme les lanceurs et l'exploitation de Soyouz à Kourou, ainsi que dans le domaine de l'exploration planétaire au moyen de sondes automatiques ou de vols habités" à long terme. Ce dernier passage fait allusion au programme Aurora, dont les études ont été lancées en octobre dernier. La première phase de ce programme de trente ans prévoit le lancement d'engins robotisés automatiques vers Mars. Par la suite, il pourrait donner lieu à l'envoi d'une mission habitée, d'abord éventuellement sur la Lune, entre 2020-2025, en prélude au débarquement d'hommes sur la planète rouge, vers 2025-2030. Quant à Soyouz, la pose de la première pierre du pas de tir destiné à accueillir cette fusée aux côtés du lanceur européen Ariane Centre spatial guyanais est en principe prévue en mai prochain. Selon les experts, la fusée russe pourraient combler le vide laissé vacant par l'arrêt de l'exploitation des fusées Ariane-4 (dont l'ultime vol est prévu ce mercredi 12 février) pour emporter des charges utiles géostationnaires allant jusqu'à 2,8 tonnes, missions impossibles depuis Baïkonour en raison de la position géographique du cosmodrome kazakh.

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