Agence spatiale européenne
 

Rédaction
20 mai 2003

L'industrie spatiale française demande aux pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui se réuniront la semaine prochaine à Paris, des actes concrets pour sortir ce secteur "en situation très préoccupante et France et en Europe", a déclaré le président du GIFAS (Groupement des industries française aéronautiques et spatiales), Philippe Camus. L'espace commercial est en "chute sévère", avec sept satellites commandés en 2002, à comparer à une moyenne de 20 à 25 par an sur la décennie précédente, et les budgets stagnants des agences spatiales en Europe. Pour les reponsables de l'industrie spatiale, l'espace militaire constituera "indubitablement un accélérateur de la construction de l'Europe de la défense". Evoquant la fusée Ariane, dont le dernier fleuron, Ariane-5 ECA, a subi un échec en décembre dernier, M. Camus a affirmé que l'industrie avait pris les mesures qui s'imposaient: restructurations, réorganisations, réductions d'effectifs de l'ordre de 25% sur la période 2002-2004 au sein des sociétés concernées. "L'industrie attend que la France et les autres Etats européens prennent eux aussi des mesures et des décisions pour sauvergarder les investissements publics et privés réalisés depuis plus de quarante ans", a souligné le président du GIFAS, à l'approche du conseil de l'ESA au niveau ministériel, le 27 mai. "Nous espérons que les organismes publics comprendront que l'espace ne peut pas être seulement commercial et nous attendons qu'ils passent aux actes", at-il ajouté.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.