Europe
 

Rédaction
7 décembre 2004

Le marché européen des communications électroniques s'ouvre de plus en plus, mais des progrès sont encore nécessaires dans l'application de la législation pour favoriser la concurrence, estime la Commission européenne dans un rapport . "La concurrence s'intensifie sur la plupart des marchés, ce qui se répercute favorablement sur les prix, la qualité et des services innovants aux consommateurs", selon le rapport. Dans le secteur de la téléphonie mobile, la part de marché des opérateurs dominants est passé de 46,6% l'an dernier à 43,2% cette année. Sur le marché de la large bande, la part des nouveaux entrants a continué de progresser pour atteindre 43,7%, soit 2,2 points de pourcentage de plus qu'en 2003. "Mais il reste davantage à faire si l'Europe veut récolter les bénéfices d'une ouverture totale du secteur à la concurrence", a ajouté Bruxelles dans un communiqué. Cinq pays sur 25 n'ont encore pas correctement transposé en droit national la législation de base ouvrant le marché des communications électroniques: la Belgique, la République tchèque, l'Estonie, la Grèce et le Luxembourg. Huit autres sont en retard sur les décrets d'application de ces lois: l'Espagne, la France, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovénie et la Slovaquie. La commissaire européenne à la Société de l'information, Viviane Reding, a en outre dénoncé lundi les "prix trop élevés" du roaming (utilisation d'un réseau national d'un opérateur par des opérateurs étrangers). Sur cette question, "les enquêtes de la Commission se poursuivent", a rappelé Mme Reding lors d'une conférence de presse. Mais "j'ai demandé jeudi dernier aux autorités nationales de régulation d'accélérer le travail et je suis sûre qu'une action coordonnée interviendra assez vite pour que nous puissions avancer dans la bonne direction dans l'intérêt des consommateurs", a-t-elle ajouté. La commissaire a refusé de donner la moindre précision sur cette réaction des autorités de régulation des télécommunications des pays membres, qui pourrait cependant intervenir, selon elle, "dans les prochains jours".

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