Politique
 

Rédaction
22 février 2008

Les deux principales organisations de créateurs de programmes audiovisuels, la SACD et la SCAM, ont apporté leur soutien à la commission Copé chargée de réfléchir à une "nouvelle télévision publique". Selon Jacques Fansten, président de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et Guy Seligmann, président de la SCAM (Société civile des auteurs multimédia), les créateurs "ne peuvent que partager la philosophie de ce projet" et la commission pour une nouvelle télévision publique représente "une méthode efficace pour la réforme". Interrogées sur l'absence des deux organisations au sein de la commission Copé, la SACD et la SCAM estiment que certains membres de la commission, comme la scénariste Sophie Deschamps ou la philosophe Catherine Clément, peuvent défendre le point de vue des créateurs. En outre, elles sont convaincues d'être auditionnées par la commission. La SACD et la SCAM proposent plusieurs pistes de réforme du cahier des charges des chaînes du service public (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô), notamment une augmentation des obligations de diffusion des oeuvres françaises et européennes. Ils proposent que les chaînes consacrent 70% des programmes à des oeuvres européennes (60% actuellement), dont 50% à des oeuvres françaises (40% actuellement). Les deux sociétés sont satisfaites des engagements du président Sarkozy pour une préservation du périmètre de France Télévisions et de la "différence" qu'il fait entre la télévision publique et la télévision privée. "Le service public joue un rôle essentiel dans le diversité et le dynamisme de la création française de fiction, de documentaire, d'animation et de spectacle vivant", assurent-elles. Les deux organisations se félicitent des "trois heures 18 minutes" de temps d'antenne libérées, selon elles, chaque jour par la suppression de la publicité, qui constituent une opportunité pour la création. La SACD et la SCAM sont favorables à une augmentation de la redevance ou à un élargissement de son assiette pour financer la suppression de la publicité.

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