
L'animateur de l'émission « Touche pas à mon poste » diffusée sur la chaîne C8 du Groupe Canal+, s'est vu mettre en demeure une nouvelle fois par l'Arcom (ex-CSA), mais cette fois-ci, ça risque de ne pas s'arrêter là.
L'Arcom indique qu'à la suite d'une séquence diffusée dans l'émission « Touche pas à mon poste » du jeudi 10 novembre 2022, le directeur général de l'Arcom a transmis le dossier au rapporteur indépendant, membre du Conseil d'Etat, mentionné à l'article 42-7 de la loi du 30 septembre 1986.
Saisie à de nombreuses reprises à la suite de plusieurs séquences de l'émission « TPMP » à la suite du viol et du meurtre de Lola, une enfant de 12 ans, l'Arcom a relevé que l'animateur, alors que l'instruction judiciaire relative à cette affaire était ouverte, a tenu de façon répétée des propos relatifs tant aux conditions dans lesquelles le procès de la personne mise en examen devait se tenir et à son issue, notamment quant à la peine à lui infliger, qu'à son profil psychologique. Il a en particulier appelé à plusieurs reprises à des procès expéditifs et à des condamnations à perpétuité automatiques dans de tels cas.
L'Arcom considère que ces séquences, par leur caractère répétitif, traduisent un manquement de C8 à l'obligation de traiter avec mesure une affaire judiciaire en cours, inscrite dans sa délibération du 18 avril 2018 relative à l'honnêteté et à l'indépendance de l'information et des programmes qui y concourent. De plus, l'autorité constate entre outre que l'animateur a pu longuement exprimer son opinion sans qu'une contradiction rapide et efficace ne lui soit opposée, méconnaissant l'obligation de respecter l'expression des différents points de vue à l'antenne sur un sujet prêtant à controverse.
Si l'Arcom n'a fait qu'une énième mise en demeure C8, elle a transmis le dossier à un rapporteur indépendant membre du Conseil d'Etat qui devra déterminer s'il faut porter l'affaire devant les tribunaux.
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