Politique
 

Rédaction
9 septembre 2007

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) va faire la synthèse des connaissances sur les rayonnements électromagnétiques, notamment pour la Wi-Fi, à la demande des ministères de l'Ecologie et de la Santé, a indiqué l'Agence. Le rapport portera notamment sur les technologies en cours de développement comme la Wi-Fi ou la TMP (téléphonie mobile personnelle), a précisé l'Afsset, confirmant des informations du Parisien le même jour. La saisie de l'Afsset, formulée "fin août", n'a pas encore été examinée par sa commission scientifique, et aucun calendrier n'est fixé. Deux associations -Priartém et Agir pour l'environnement- se sont récemment inquiétées du développement du Wi-Fi pour faciliter l'accès à internet dans les établissements scolaires. Le Criirem (Centre de recherche et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) a également mis en garde cet été contre des risques possibles provoqués par des téléphones mobiles hybrides GSM/Wi-fi portés contre la peau du visage ou tenus à la main. Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1.800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi "émet des ondes pulsées à 2.450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau". D'où, selon Michèle Rivasi, présidente du Criirem, des interrogations sur son "impact sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau". Une étude de Supelec publiée en avril 2007 par l'Autorité de régulation des télécommunications (Arcep) recommandait notamment de positionner les points d'accès des équipements Wi-Fi plus haut que la tête (2,10 m par exemple) "pour limiter l'exposition des personnes". Dans un rapport publié le 31 août, un groupe de travail international (Bioinitiative Working Group) a notamment "recommandé d'installer des liaisons avec fils, alternatives à la Wi-Fi, particulièrement dans les écoles et les librairies afin que les enfants ne soient pas soumis à des niveaux élevés de radiofréquences avant que les impacts sur la santé soient mieux compris". "La recherche doit continuer pour définir quelles niveaux de radiofréquences liés aux nouvelles technologies sans fils sont acceptables", estiment ces chercheurs dont le Pr Lennart Hardell (Hopital Universitaire d'Örebro, Suède) et le Dr David Carpenter (Université d'Albany, Etats-Unis).

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