Politique
 

Rédaction
3 juillet 2008

Des sénateurs et le gouvernement ont invoqué jeudi l'auditrice la plus célèbre de Radio France Internationale (RFI), Ingrid Betancourt, pour défendre les statuts et les missions de RFI, lors du débat aride sur le texte de modernisation de l'économie (LME). L'opposition avait demandé en vain la suppression d'un article de la LME, qui prévoit que RFI puisse être détenue "indirectement" par l'Etat, et non plus seulement "directement". La gauche estimait que cette disposition "compromettrait la pérennité" du financement de RFI. Pour défendre la mission de RFI, la socialiste Monique Cerisier-Ben Guiga a évoqué Ingrid Betancourt, qui pouvait écouter les messages de ses enfants sur RFI dans la jungle colombienne. "Nous pouvons nous réjouir que RFI ait pu être accessible à Ingrid Betancourt, pour qui cela a été un fil de vie et d'espoir", a opiné la ministre de l'Economie Christine Lagarde, en niant que la nouvelle disposition compromette l'avenir de la station. "Que de passion pour une réorganisation à caractère juridique !", s'est exclamée Mme Lagarde, selon qui "il n'est pas question de remettre en cause la mission de RFI". Quatre syndicats de Radio France Internationale (RFI), le SNJ-CGT, le SNJ, FO et le SNRT-CGT, avaient dénoncé mardi dans un communiqué commun un projet de "fusion" déguisée de RFI, France 24 et TV5Monde, à travers cet article du texte LME.

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