Europe
 

L'Europe veut faire concurrence à Starlink

Carlos PIRES
24 février 2021 à 23h56

La Commission Européenne vient de présenter son plan d'action sur les synergies entre les industries civile, spatiale et de la défense visant à renforcer l'avance technologique de l'Europe et à soutenir sa base industrielle.

Parmi les actions prévues dans le domaine spatial se trouve une connectivité spatiale fiable, sûre et présentant un bon rapport coût-efficacité pour les communications gouvernementales et commerciales, ainsi qu'une disponibilité universelle du haut débit dans toute l'Europe. Ce système permettra aux Européens de rester connectés quoi qu'il arrive. En promouvant des perspectives d'avenir, il renforcera l'autonomie stratégique et la résilience de l'Europe grâce à des infrastructures satellitaires en orbite basse, à un rôle moteur sur le plan technologique et à son influence géopolitique, y compris en Arctique et en Afrique, rapporte l'organisme européen.

La Commission mène actuellement une étude de faisabilité à l'appui du projet, qui fournira des réponses complémentaires sur le champ d'application et les coûts connexes.

Inutile de faire une longue et couteuse étude pour s'apercevoir que l'Europe sera incapable de mener à bien un tel projet, pas plus qu'un autre continent. Seule une entreprise privée, SpaceX, a été capable de mener un tel projet. Cette même société, autrefois moquée, dispose aujourd'hui d'une telle avance technologique qu'elle est devenue le modèle que tout le monde veut imiter.

Autre projet : la gestion du trafic spatial, un projet phare qui vise à développer une approche de la gestion du trafic spatial (GTS) au niveau de l'Union Européenne qui établira des normes et des règles en matière de GTS, qui sont nécessaires pour éviter les collisions pouvant résulter de la prolifération de satellites et de débris spatiaux et pouvant conduire à des événements catastrophiques pour les actifs de l'UE dans l'espace.

La GTS permettra également d'éviter que des normes autres que celles de l'UE deviennent la norme, étant donné qu'une telle dépendance aurait des effets négatifs sur les efforts déployés par les Européens pour parvenir à la souveraineté technologique. Ce projet phare devrait également contribuer à l'établissement d'une approche internationale de la GTS.

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