Politique
 

Rédaction
8 décembre 2008

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé dimanche qu'il était "hors de question" à ses yeux de pouvoir engager la réforme de l'audiovisuel public, dont la suppression de la publicité prévue à partir du 5 janvier, "avant que le débat parlementaire ne soit achevé". Estimant que ce projet de loi voulu par Nicolas Sarkozy n'était "pas la priorité des priorités", il a déclaré sur Europe 1 qu'il "regrette profondément la stratégie d'obstruction" de la gauche, qui rend impossible le vote définitif du texte avant la fin de l'année. En cas de recours du gouvernement au décret pour acter la suppression de la publicité en soirée sur France Télévisions, "le Sénat serait quelque peu irrité de voir s'appliquer une décision exécutive avant l'issue du débat parlementaire", a également prévenu le sénateur de la Vienne. "Il est pour moi hors de question qu'on puisse engager la réforme avant que le débat parlementaire ne soit achevé. Il faudra que (la ministre de la Communication Christine Albanel) explique au Sénat (la situation). Il peut y avoir des décisions provisoires, à elle de trouver les solutions", a-t-il lâché. "On ne peut pas bousculer le Parlement et il ne faudrait pas qu'il y ait un accident managérial quand au fond, il n'y a pas vraiment de débat idéologique dans la majorité sur le sujet", a encore mis en garde M. Raffarin.

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